L’immortalité : bientôt réelle ?

L’immortalité est souvent associée à un concept de science-fiction, celle de vouloir contrer la mort. Mais vouloir lutter contre la mort, c’est aussi remettre en cause le cycle des naissances.

Frôler l’éternité en tant qu’être humain peut poser certaines questions éthiques. Si nous ne mourrons plus, continuera-t-on de naître ?

Ce qui est sûr, c’est que le concept de vie éternelle a toujours fasciné, allant de la recherche du Saint Graal à celui de la pierre philosophale, et aujourd’hui reprise par la Silicon Valley. Si hier l’immortalité s’apparentait à une légende, elle pourrait devenir possible prochainement grâce à la technologie.

Un scénario catastrophe ?

Hollywood s’est emparé du sujet, et si l’immortalité a déjà inspiré nombre d’écrivains dans le passé, il est aujourd’hui possible de s’imaginer avec plus de réalisme à quoi ressemblera une existence sans la mort.

Car c’est bien ce qui change aujourd’hui, avec l’arrivée de l’ordinateur et la vulgarisation d’internet : c’est la technologie.

Dématérialisation, stockage de ses pensées dans un disque externe, hologramme, depuis quelques années, nous ne nous sommes plus simplement en droit de rêver l’immortalité mais bien de la vivre et peut-être même, très bientôt.

L’éternel printemps est donc envisageable pour un temps indéfini. Et si nous arrivions à repousser notre mort, le monde ne plongerait peut-être pas pour autant dans un scénario catastrophe. Il est même possible d’imaginer que nous soyons en mesure de mieux nous préoccuper de la planète car nous serions amenés à y vivre plus longtemps.

Une mortalité programmée dans nos gènes

La mortalité est programmée pour chaque espèce vivante. C’est inscrit dans nos gènes, quelque part dans la séquence ADN : un jour, nous mourrons. Et même si l’humain n’a pas atteint son summum de longévité estimée à 120 ans, il arrivera le moment où il mourra comme une fatalité.

Dans ce podcast sur le transhumanisme, Didier Coeurnelle explique avec précision qu’aucun animal terrestre n’a la faculté de vivre à vitam eternam.

Même si l’être humain pourrait vivre jusqu’à 120 ans, beaucoup de chercheurs et d’investisseurs veulent repousser la date du grand départ, avançant des projets de longévité pouvant atteindre mille ans, en tout cas, pas sous notre forme organique actuelle.

Une vie d’immortelle : plus près qu’on ne le croit

Un pari fou, certes, mais un pari réaliste pour de nombreux scientifiques et chercheurs, notamment dans la Silicon Valley où la quête de l’immortalité est devenue le nouveau Saint Graal.

On s’active donc à trouver des solutions efficaces pour vivre immortels. Les solutions proposées sont nombreuses, et notamment envisageables grâce au support de la technologie. Parmi ces solutions, on trouve :

  • Un hologramme immortel
  • Le transfert du cerveau dans un robot
  • La cryogénie
  • Les nano robots

En général, la date prophétique donnée par les transhumanistes est 2045. À partir de ce moment, il sera théoriquement possible de choisir entre la mort et l’immortalité. Car finalement, il s’agira d’un choix influencé par son rapport personnel à la mort ou par son coût.

Plaidoyer en faveur de la mortalité

Peut-être que l’immortalité est comme la mortalité, une philosophie de vie. Si certains sont persuadés que la mort est la fin de tout, et que l’immortalité est une réponse manichéenne à la peur de mourir, pour d’autres, la mort est intégrée au cycle de la vie.

Une notion s’oppose : les uns croient à l’éternité de l’âme, d’autres à l’éternité du corps. En d’autres mots, les uns pensent que l’âme invisible fait de nous de ce que nous sommes, quand les autres sont convaincus du contraire en prônant le corps-machine, dont l’identité matérielle se trouve dans le cerveau.

Mais on peut plaider pour la mort dans une autre optique, celle de l’évolution.

Les idées ont besoin de changer de femmes ou d’hommes pour qu’elles se renouvellent. Ce sont les nouvelles générations qui apportent de nouvelles idées. Le risque donc de l’immortalité n’est pas tellement le scénario catastrophe hollywoodien de destruction terrestre, mais bien une stagnation des idées et des systèmes nous limitant dans l’évolution.

Aujourd’hui, il est important de noter que la mortalité a beaucoup diminué et que nous sommes capables de vivre plus longtemps et en meilleure santé, que bientôt vieillir sera inutile. Mais de là, à éviter le couperet de la Grande Faucheuse, il peut y avoir encore débat.

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